Le commerce à Orthez en 2018

Le commerce en 2018 à Orthez
Notre jolie ville comme beaucoup de villes "moyennes", est confrontée à l'explosion des grandes surfaces dans sa périphérie et à l'évolution des modes de consommation, les magasins de proximité résistent tant bien que mal à cette nouvelle tendance. 
Selon une étude nationale de la fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé Procos, 11,3 % des commerces de centre-ville étaient vides en 2016. 
Un seuil qui est le signe d'une érosion de l'attractivité et de l'activité des centres-villes selon la grille de lecture de l'étude, qui fixe à 10 % le problème «structurel».
Car question commerce, l'essentiel des établissements de l'hypercentre sont des enseignes de services.
Il y a longtemps que les autres petits métiers, quincailleries, drogueries, cordonniers, merceries pour ne citer que ceux-là, ont, à quelques exceptions près désertés le centre ville.
La faute à qui :
Il y a d'abord la croissance des grandes surfaces, mais aussi les problèmes d'accessibilité du public, l'augmentation des loyers ou des prêts, mais encore le manque d'anticipation de professionnels sur la révolution d'internet pour les commandes ou les livraisons… 
Tout va très vite. Il faut s'adapter.

Le commerce indépendant apporte une offre variée :
L'offre indépendante variée complète l'offre plus standardisée des grandes enseignes et des franchises.
Suite à une modification des modes de consommation avec la révolution numérique, une politique volontariste est attendue. 
Les commerçants consentent un effort important, mais il faut leur donner en contrepartie un espace public et des aménagements de qualité pour favoriser l'accessibilité du public.
Face à la perte d'attractivité des commerces de centre-ville, le besoin de revitaliser les cœurs de villes devient pressant. 
Un enjeu aux multiples facettes que les commerçants peuvent affronter à leur niveau en misant sur le consommateur. 
Pourtant, face à ce tableau, des acteurs s'organisent pour contrer cette tendance. 

Le centre-ville désigné Grande Cause nationale 2018 :
Un plan spécifique axé sur un renforcement de l'offre de logements et la mise en place d'un projet, présenté en décembre, de développement économique destiné au commerce doit être mis en place dès 2018.
Un élan qui doit, pour redonner aux centres-villes leur attractivité, conjuguer plusieurs problématiques d'aménagement, d'urbanisme, de politique de la ville, de mobilité, de maîtrise du foncier et d'équilibre commercial entre centre-ville et périphérie. 
C'est au cœur des villes que le commerce se développe et irrigue notre économie
Les centres-villes vivent une métamorphose avec des problématiques multiples.
Le maire ne peut y arriver seul , les commerçants jouent aussi le jeu.

Casser les codes du commerce traditionnel :
Une mobilisation de l'ensemble des acteurs est d'autant plus bienvenue que la tendance est favorable aux commerces.
D'après une étude CSA (juin 2017), les commerces de proximité forment la principale attente des Français dans le centre-ville, alors que 75 % d'entre eux disent s'y rendre au moins une fois par semaine. 
Les commerçants ont, de fait, un rôle à jouer auprès de leur clientèle et doivent précisément axer leurs efforts sur leurs offres de produits et de services.
L'offre commerciale doit être adaptée aux attentes et aux besoins des consommateurs. 
Nous sommes passés d'une consommation de masse à un commerce de précision avec une hyper-fragmentation de l'offre. 
La montée en gamme de l'offre ou l'essor du bio et des circuits courts en sont des signes.
La clé est de retravailler l'offre du mix-produit en la ciblant sur la clientèle pour s'éloigner d'une offre mass-market.
Une redéfinition du business model parfois indispensable qui s'illustre, dans les villes, avec la multiplication des concept stores ou d'offres commerciales hybrides.
Il faut donc dépasser cette opposition entre enseignes et indépendants au profit d'une complémentarité de l'offre. 
L'exemple des cafés-librairies, des boucheries-restaurants ou des disquaires-bars le prouve.
L'hybridation du commerce répond à une expérience client novatrice qui ne se limite plus exclusivement à l'achat mais à l'expérience.
Une opportunité de s'adapter à une évolution des attentes, en particulier des jeunes. 
C'est d'ailleurs un élément qui ressort : 
Les magasins éphémères forment la première attente des jeunes pour les centres-villes.
Une cible également attirée par l'expérience novatrice qu'offre le digital en point de vente, en apportant de nouveaux services sur mesure :
Les solutions digitales facilitent le parcours marchand, la valorisation de l'expérience client en point de vente est primordiale.
Toutefois, l'attractivité des centres dépend également d'une stratégie plus globale. :
En effet, pour générer du flux en centre-ville, il faut dépasser cette opposition entre enseignes et indépendants au profit d'une complémentarité de l'offre. 
Elle est source de flux et a des répercussions sur l'attractivité des commerces.

Manager du commerce : un lien entre la ville et le commerce
Coordonner les actions des acteurs publics et privés en matière d'attractivité et d'animation des commerces en centre-ville : telle est la mission que portent les managers du commerce. 
Généralement employés par les municipalités, ils élaborent une stratégie globale sur l'organisation du commerce, participent au développement de l'offre commerciale et accompagnent les professionnels dans leur développement.
Suivi des évolutions du commerce, prospection auprès des enseignes et des porteurs de projets, politiques d'animations et de promotion, le manager de centre-ville bénéficie d'un réel rôle de concertation et d'action sur les territoires. 

Élargir le parcours client :
À l'heure où Internet réduit toujours plus les distances entre acteurs, mais également la temporalité de la démarche d'achat en allongeant le temps des relations, les clients sont dans l'attente d'un commerce disponible à tout moment. 
Un commerçant ne peut se passer d'un site internet ou d'une communauté sur les réseaux sociaux. Le commerce s'établit désormais avant, pendant et après la transaction.
La relation client et le service, facilités par les réseaux sociaux et la taille humaine des commerces au contraire des grandes enseignes de périphérie, apparaissent ainsi comme des atouts pour leur attractivité.
En effet un commerçant ne peut se passer d'Internet puisque le client est sans cesse connecté.
Ce n'est pas que du chiffre d'affaires, mais également de la communication et une nouvelle manière d'aborder l'expérience client.
D'autre part, des outils d'aide à la vente tels que le paiement dématérialisé ou le click and collect facilitent le parcours client et accélèrent le processus d'achat.
Plus largement, l'adaptation au consommateur passe aussi par des évolutions du fonctionnement, qui nécessitent un élan commun de commerçants :
La question de l'ouverture dominicale ou entre 12 h et 14 h répond, en partie, aux attentes des clients. Une clientèle extérieure consommera si c'est ouvert.
Le système de groupement d'employeurs, actuellement en réflexion permet d'ajuster l'emploi de main-d’œuvre entre commerçants et de gérer les horaires d'ouverture décalés. Sur le plan logistique, la mise en place d'un service de livraison ou d'un drive commun peut s'avérer pertinente, dans certains cas. 
Toujours est-il que si la réponse aux attentes du consommateur et l'adaptation aux nouveaux usages apparaissent comme de véritables leviers de développement, l'animation et le contact humain restent autant de spécificités essentielles au commerce de centre-ville.

Enrichir l'offre commerciale du centre-ville :
Les commerçants indépendants, ont besoin de redevenir attractifs. De manière générale, si les commerçant ont moins de clients, c'est aussi parce qu'ils ne répondent pas aux attentes des consommateurs.
Un projet ambitieux va donc voir le jour pour enrichir l'offre commerciale
Il n'y avait plus d'alimentation indépendante, ni de lieu qui joue la proximité avec les agriculteurs. 
L'objectif : 
Enrichir l'offre commerciale du centre-ville en privilégiant les circuits courts afin de drainer à nouveau du flux, profitable à tous. 
Fin janvier 2018, Procos, fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé (rassemblant les enseignes et grandes surfaces, Ndlr), publiait le palmarès des centres-villes commerçants les plus dynamiques. 
C’est en s’appuyant sur les dispositions prises par la municipalité en faveur du commerce que le classement Procos a été établi. 

Concentrer l’activité commerciale 
Le palmarès présente les facteurs favorables à la vitalité des cœurs marchands et les actions mises en œuvre par les villes pour leur dynamisation. 
Parmi les outils à la disposition des villes pour préserver l’activité commerciale des centres-villes :  la protection des linéaires commerciaux, qui permet d’interdire la mutation d’un commerce en services sur un périmètre déterminé.
Dans ces secteurs, tous les commerces qui changent d’enseigne doivent rester commerces de proximité. Cela permet d’empêcher la mutation d’un commerce en services. L’idée n’est pas d’empêcher les banques et assurances de s’implanter, mais de créer des emplacements premium, afin de proposer une promenade shopping.
Objectif : créer un parcours pour les clients et travailler sur une concentration de commerces.

Le commerce : un secteur en mutation
Le centre-ville connaît une désertion des commerces : certains sont partis s’implanter en périphérie, dans des centres commerciaux, d’autres ont disparu, faute de clientèle. 
En créant des pôles d’attractivité, la Ville pourait redessiner son centre-ville et ses propositions commerciales. 
Le secteur est en pleine mutation : les clients ne consomment plus de la même manière. Sans compter qu’internet a modifié les modes de consommation.
Il faut donc trouver des solutions, comme ramener le client en boutique via internet. 
Face à cette évolution, il existe également d’autres possibilités pour revitaliser le centre-ville.
Il est, en effet, possible que certaines friches ne redeviennent pas des commerces. Certains rez-de-chaussée pourraient accueillir des starts-ups ou muter en logements accessibles pour des personnes à mobilité réduite. 
Tous ces projets se travaillent sur du long terme, comme l’effacement des friches.

Mettre en valeur le patrimoine :

La rue Piétonne a le potentiel d’une galerie marchande :
Permettre aux clients de faire ses courses, tout en étant à l’abri, la rue Piétonne a le potentiel d’une galerie marchande de part sa position centrale.
Définir un cœur de ville, sans oublier le tourisme : tels sont les objectifs à afficher 
En continuant d'organiser de nombreuses manifestations ( fêtes d'Orthez, chasse aux œufs, vide-greniers) cela booste le centre ville.
Un bémol subsiste : le stationnement. La surface de stationnement est réduite. 
Avoir 30 minutes gratuites pour faire des courses rapides permet de ne pas se faire verbaliser point qui serait rédhibitoire pour l’expérience du consommateur.

Attirer les grandes enseignes :
Il faut attirer des investisseurs et des influenceurs.
Une « opération séduction » pour faire découvrir le potentiel de la ville et les différents aménagements opérés afin de relancer une dynamique. En effet les grandes marques rassurent les consommateurs il faut donc accompagner des enseignes qui souhaiteraient s’implanter. 
La bonne formule mixer franchises et commerces de proximité.

Un projet de halle alimentaire ?

Parmi les projets cités celui d’une halle alimentaire. 
L’idée serait de créer un pôle artisanal et de concentrer, dans un même endroit, les commerces de bouche. 
Ce qui est sûr, c’est que les gens ont envie d’une expérience, de déguster des produits et d’échanger. 
Les clients sont en quête de conseils et d’échanges.
Le lien humain est capital dans le commerce. 
Mais également dépasser le « facteur risque » : entreprendre sans risque n'est pas entreprendre ..

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